PREMIER SOMMET DE COOPERATION TURCO-AFRICAINE
Le Premier Sommet de Coopération Turco-Africaine sera organisé à Istanbul du 18 au 21 août sous les auspices de Monsieur le Président de la République de Turquie.
Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, présidents et vice-premiers ministres, ministres, hauts responsables, représentants des organisations régionales et internationales participeront au Sommet.
La première séance du Sommet aura lieu le mardi le 19 août après les réunions des hauts fonctionnaires et des ministres des affaires étrangères qui seront organisées le lundi 18 août, des repas officiels seront donnés le même jour respectivement par Monsieur le Premier Ministre et Monsieur le Président de la République en l’honneur des Présidents des Délégations hôtes et de leurs membres
Par ailleurs, le ‘’Forum Turco-Africain des ONG’’ étant organisé avant le Sommet par la TASAM (Organisation du Centre des Recherches Stratégiques Turco-Asiatiques) avec la participation des représentants des organisations non gouvernementales turques et africaines, le Forum Turco-Africain d’Affaires sera réalisé avec la participation des milieux d’affaires africains en collaboration avec le TOBB/DEIK et le TUSKON pendant le Sommet.
Monsieur le Président de la République Turque se réunira lors d’un petit-déjeuner de travail avec les milieux d’affaires turcs et africains le mercredi 20 août dans le cadre des activités du Forum d’Affaires. On a la croyance que le Premier Sommet de Coopération Turco-Africaine d’importance historique réalisé dans une période durant laquelle nous avons établi un partenariat et une coopération de haut niveau dans tous les domaines avec les pays africains sera un pas important dans notre politique d’ouverture vers l’Afrique et constituera un nouveau point de départ dans nos relations avec le Continent.
NOTE INFORMATIVE :
1. Les relations turco-africaines se basent sur un arrière plan riche et de grande envergure.
La Turquie a toujours suivi de près l’Afrique avec laquelle elle est reliée par des liens historiques, moraux, religieux et culturels dans le cadre des priorités de notre politique étrangère et s’est efforcée de développer les relations avec le Continent.
Un tournant sérieux a été vécu à partir de la fin des années 90 dans la politique d’ouverture de notre pays vers l’Afrique, des travaux concrets ont été réalisés pour mener nos relations avec les pays africains sous un ‘’programme-cadre.’’
Lorsqu’on examine l’arrière plan historique des liens entre la Turquie et l’Afrique on remarque l’Empire Ottoman a des relations étroites avec plusieurs régions de l’Afrique, qu’il s’oppose à la colonisation du continent africain par les puissance de l’époque et que la Turquie a toujours été admis par les africains comme un pays proche et ami.
De même, la lutte d’indépendance que notre pays a menée sous la direction du grand leader Mustafa Kemal Atatürk a influencé l’Afrique et les nations africaines comme étant un modèle à suivre.
Depuis le début de la période de la république la Turquie a continué d’être à coté des pays africains, s’est chargée dans ce cadre de vice-présidence du ‘’Conseil de Namibie des Nations Unies’’, n’a pas établi des relations officielles avec la République de l’Afrique du Sud pendant le régime d’apartheid, notre ministère des Affaires Etrangères et nos hauts responsables ont, à chaque occasion, partagé notre attitude anti-apartheid avec l’opinion publique turque et internationale.
La Turquie, parallèlement aux relations étroites qu’elle a avec les communautés musulmanes africaines, est un pays suivi avec intérêt et sympathie par les chrétiens africains par sa structure étatique laïque.
Il est naturel que la Turquie, avec sa démocratie et son économie qui se renforcent et ses moyens commerciaux croissants, développe un partenariat et une collaboration plus étroite non seulement avec ses voisins régionaux mais aussi avec une géographie beaucoup plus large et de grande envergure dans le cadre de sa situation géostratégique.
La politique d’ouverture de la Turquie vers l’Afrique n’est pas le reflet de nos attentes périodiques politiques et économiques. C’est le fruit d’un processus de grande envergure ayant des bases historiques.
Comme notre Président de la République a souligné lors de son discours du 22 septembre 2006 à la 61ème Assemblée générale des Nations Unies qu’il a prononcé en qualité du Ministre des Affaires Etrangères de l’époque, la Turquie considère le destin de l’Afrique comme le destin commun d’elle-même et de la communauté internationale. Personne ne peut rester indifférent à moyen et long terme aux problèmes que le Continent Africain affronte tels que la pauvreté, les maladies contagieuses, l’utilisation plus rentable des ressources naturelles, la prévention des conflits et des litiges, les efforts de soutient à la paix et à la démocratie, le développement durable économique, humanitaire et social.
2. Les contacts de notre Président avec les pays de la région dans le cadre de notre politique d’ouverture vers l’Afrique se sont accélérés et intensifiés dans la dernière période.
En 2008, le Président du Soudan Omar Hasan Ahmet El Béchir a visité officiellement notre pays du 21 au 23 janvier, le Président du Sénégal Abdoulaye Wade du 18 au 20 février comme étant les invités de notre Président de la République. Notre Président de la République a participé au 11ème Sommet Ordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique qui s’est déroulé à Dakar du 13 au 14 mars, il a eu des entretiens bilatéraux avec les chefs d’Etat et de gouvernement de plusieurs pays africains.
Notre Président da la République qui a participé au ‘’Pont de Commerce Extérieur Turco-Africain’’ organisé à Istanbul par TUSKON en mai 2008 a reçu dernièrement Monsieur Jean Ping, le Président de la commission de l'Union Africaine, le 16 juillet 2008.
3. La Turquie, avec le Sommet de Coopération Turco-Africaine organisé à Istanbul, fait partie du groupe des ‘’partenaires stratégiques’’ du Continent Africain.
Une décision aussi a été adoptée sur le ‘’Sommet de Coopération Turco-Africaine’’ durant le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine qui s’est réuni à Addis-Abeba à la fin de janvier 2008. Ainsi la Turquie fait partie du groupe des ‘’partenaires stratégiques’’ du Continent Africain.
En cette dernière période, nous avons ouverts six nouveaux services commerciaux dans les pays subsahariens, le nombre de nos consulats honoraires a doublé depuis 2000, des vols directs réciproques avec certains pays africains ont démarré.
La Turquie vise à ouvrir encore quinze nouvelles représentations dans les pays africains dans un avenir proche. Ainsi, sur le Continent Africain, il sera possible de porter plus haut la présence diplomatique, la visibilité et l’efficacité de notre pays qui dispose de cinq ambassades dans les pays du Maghreb, de sept ambassades dans les pays subsahariens.
La Turquie attache aussi une grande importance et priorité aux dimensions internationales de ses relations et de sa coopération avec les pays africains. La Turquie essaye de soutenir les pays africains au sein des organismes internationaux. On remarque que les pays africains apprécient et soutiennent d’une manière sincère ces efforts de bonne volonté de notre pays.
4. La Turquie vise à augmenter sérieusement ses relations et sa coopération économiques et commerciales avec les pays africains.
Son économie dynamique, son large marché intérieur, son industrie hautement concurrentielle et sa main d’œuvre qualifiée rendent la Turquie attirante pour les investisseurs étrangers de même qu’ils permettent le développement de nos moyens d’investissement à l’étranger. La Turquie croit qu’il y a d’énormes possibilités de collaboration non encore suffisamment exploitées en Afrique. Le savoir-faire et la technologie dont presque tous les pays africains ont besoin existent en Turquie. La Turquie veut partager son savoir-faire et son expérience avec ses amis africains sur la base d’intérêts réciproques Pour cette raison, le Continent Africain est en position de marché d’exportation important pour les entreprises turques. Réciproquement les pays africain peuvent jouer un rôle important dans l’importation des matières premières par la Turquie.
Le volume commercial qui était de 5,4 milliards de Dollars des EU en 2003 entre la Turquie et les pays africains s’est approché de 13 milliards de Dollars des EU è la fin de 2007. Le volume de commerce dans la première moitié de 2008 entre la Turquie et les pays africains a progressé de 70 % par rapport à la même période de l’année précédente. Le but de la Turquie est d’élever le volume du commerce à 30 milliards de Dollars jusqu’en 2010 avec les pays africains.
5. La Turquie, par l’intermédiaire des projets et des activités croissants de la TIKA dans les pays africains, s’est intégrée dans les partenaires pour le développement du Continent.
Après la déclaration de l’an 2005 comme ‘’Année de l’Afrique’’ des travaux ont été effectués en vue d’augmenter considérablement les aides destinées au développement du Continent dans le cadre des objectifs politiques et économiques de la Turquie. Dans ce cadre, la Présidence de l’Agence Turque pour la Coopération et le Développement (TIKA) a ouvert son premier bureau régional en 2005 à Addis-Abeba, capital de l’Ethiopie.
En ouvrant un bureau de représentation au Soudan (Hartoum) et finalement au Sénégal (Dakar), la TIKA a accéléré le processus d’études régionales et de l’élaboration des projets. Tandis que dans les pays où il n’y a pas de bureaux de la TIKA, on vise à mettre en œuvre des projets dont on a besoin en y envoyant des comités techniques. La TIKA mène des projets et des travaux en Afrique notamment pour le développement des infrastructures sociales, pour le renforcement de la coopération culturelle et de la communication, pour l’amélioration des secteurs de production et des infrastructures économiques, soutient le Continent par des aides urgentes et humanitaires.
La TIKA, avec son expérience et son cumul accrus, est un organisme qui joue un rôle important dans l’élaboration des projets dans les domaines où le besoin se fait sentir et elle contribue à la création des ressources pour ces projets.
Communiqué de presse de la Présidence de la République de Turquie