L’éducation se porte mal en Afrique centrale. C’est une litote. Ce constat qui est fait depuis plusieurs années, ne souffre d’aucune contestation. Selon l’Institut des statistiques de l’UNESCO (Organisation des nations-unies pour l’éducation la science et la culture), sur 19 pays africains sur les 44 que compte l’Afrique sub-saharienne où plus de la moitié des enfants ne terminent pas le cycle primaire, au moins six appartiennent à la (CEEAC)(1) Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale. Il s’agit du Centrafrique, du Tchad, de la Guinée Equatoriale, de Sao Tomé et Principe, de la République démocratique du Congo et du Burundi. L’enseignement primaire et secondaire a pourtant connu un développement important qui s’est traduit par au moins un doublement des effectifs dans chaque pays ces quinze dernières années.
Quant à l’enseignement supérieur, il a aussi connu un développement important. On dénombre, aujourd’hui, une soixantaine d’universités dans les pays d’Afrique centrale contre une quinzaine à peine il y a une vingtaine d’années. Mais malgré cet effort, l’offre universitaire dans tous les domaines n’arrive pas à répondre aux besoins de la société ni sur le plan de la quantité et encore moins de la qualité.